La rencontre de Perdita et Romeo à la frontière mexicaine marque la naissance d'un couple particulièrement diabolique. Embarqués dans une cavalcade explosive mêlant kidnapping, santeria et trafic de foetus, ils roulent vers Las Vegas et rien ne pourra les arrêter.
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Par sa – surprenante – sensibilité à fleur de peau, Perdita Durango dépasse son statut un peu galvaudé de film culte post Tarantino à la sauce mexicaine. A contrario d’un Robert Rodriguez, archétype du cinéaste fun mais décérébré, Álex de la Iglesia n’est pas un simple faiseur, un geek qui réalise des potacheries sans conséquence. Derrière une bonhomie amusante se dissimule un angoissé, un véritable auteur à la fois terrifié et fasciné par le mal qui contamine ses personnages principaux. La grande force, même morale, du film, tient à l’évolution de Perdita ; là où Romeo s’enfonce dans une joyeuse perversité, elle, à l’inverse, retrouve, presque par lassitude, une humanité perdue. Diffuser les mauvaises ondes à son entourage ne l’amuse plus. Elle évolue à l’écran et devient sous nos yeux un beau personnage de cinéma, désabusé et mélancolique. La balade sanglante des deux psychopathes amoureux ne va pas en crescendo. Elle démarre sur les chapeaux de roue : enlèvement de deux jeunes adolescents bien sous tous rapports qui vont dans un premier temps subir les sévices très incorrects des anges de la mort. Mais quelque chose s’enraye, empêche le spectacle de s’envoler vers des excès irréversibles.
Lire la critique complète de Emmanuel Le Gagne sur Culturopoing
Avec leur charisme incendiaire, Rosie Perez et Javier Bardem forment le duo le plus sexy et le plus terrible jamais filmé par Alex de la Iglesia, n'oubliant jamais de scruter, l'air de rien, leurs âmes cabossés malgré une soif de sang et de sexe rarement assouvie.
Lire la critique complète de Jérémie Marchetti sur Chaos Reign
Ici, l'humoir très noir et macabre est toujours de rigueur, mais dans un road-movie déjanté et frénétique aux parfums de cérémonies vaudou et de torture mentale... Les personnages conduisent un camion rempli de foetus destiné à faire des produits cosmétiques, rien que de dire ça, ça donne le ton. Javier Bardem est vraiment impressionant, et cela confirme que c'est un grand acteur. Perdita est à tomber, vicelarde à souhait, et James Gandolfini dans le rôle du flic est aussi terriblement drôle.
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