Un urgentiste nécrophile, une famille de cannibales bien nourris, un mec avec un casque vissé au crâne (pas littéralement, dommage), des jeunes en quêtes de repères, une paire de ciseaux, des clopes qui tuent...Bienvenus dans l'univers sanguinolent, bizarre et complètement déjanté de Le Bing Giang. Certains pourront y voir le réquisitoire sans concession d'une société qui se nourrit de violences, les autres s'arrêteront à des langues découpées et autres organes violentés. Et c'est déjà pas mal. AVERTISSEMENT: CE FILM EST A DECONSEILLE AUX ENFANTS DE 0 A 99 ANS.
Si vous faites partie de cette catégorie de gens à l’estomac fragile, allez manger un KFC. Si vous faites partie de ces gens qui n’ont pas peur d’un cinéma extrême, trash, étrange, parfois même absurde, allez regarder KFC, car c’est une curiosité qui vaut le coup d’œil.
Ce que j'ai particulièrement kiffé : le ton, l'ambiance du film, son approche sérieuse, pas une once de grotesque (contrairement à ce que pourrait laisser penser l'affiche). C'est crade, malsain, les effets spéciaux/ maquillages rien à dire. Ah et pas de schéma habituel de s'attacher à un personnage qu'il soit bon ou psychopathe (d'ailleurs il n'y a aucun perso "non mauvais"), on reste neutre, on regarde on kiffe. (aucune sympathie non plus pour les enfants). C'est simplement cruel.
Lire la critique complète de Dahlia sur Les Gloutons du Cinéma
"Lorsque le film s'achève, la violence a atteint un tel niveau de brutalité que Le Binh Giang (ndlr: le réalisateur) n'a eu besoin que de 70 minutes pour laisser l'une des traces les plus indélébiles parmi tous les films projetés cette année au New York Asian Film Festival..." Attention: la critique complète (cf ci-dessous) est en anglais.
En préambule, une anecdote et un avertissement en bonne et due forme: pour pouvoir vous proposer ce film, nous n'avons eu accès qu'à la seule source existante disponible chez le producteur, à savoir un fichier HD avec sous-titres anglais incrustés. KFC n'est donc disponible que dans cette version ! Pour voir ce film, il faut donc avoir le cœur bien accroché (c'est le plus important) et quelques notions d'anglais. Si vous avez ces dispositions, vous devriez passer un moment agréable...Même si ce terme est probablement inapproprié pour un film que nous vous recommandons de voir à jeun et en forme.
WATCH AT YOUR OWN RISK !
[...] Lê Binh Giang ose ici le pari de livrer une œuvre brutale tout en brouillant les pistes de son intensité, peut-être une manière d’exprimer, par des chemins de traverse, une liberté critique dans un pays où règne la dictature. En effet comme le suggère son titre non sans humour noir, KFC dessine le visage symbolique d’un pays qui paraît déchiré entre la mondialisation (cette scène, très éloquente, de la prière mortuaire où un sachet de frites KFC trône à côté du cierge ancestral), le désœuvrement d’une population appauvrie (l’inflation fait là-bas des ravages colossaux), et une tradition et une culture séculaires : d’où la dramaturgie éclatée et des Vietnamiens qui violent, torturent, tuent, s’entre-tuent, s’entre-dévorent. De là à y voir l’objet comme le pendant made in Hanoi des métaphores cinématographiques que sont Elephant (Alan Clarke, 1989) ou A Serbian Film (Srdjan Spasojevic, 2010), il n’y a qu’un pas que l’on franchit sans pression.
Lire la critique complète de Alexandre Santos sur Fais pas genre !
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